Vers de Victor Hugo et Miguel Hernández / Versos de Víctor Hugo y Miguel Hernández

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    Katerina Zinieri

    Professeur des écoles à l'Ecole Victor Hugo

    Profesora de la escuela Victor Hugo

     

    David Loranca

    Professeur de français à l'IES Palomeras-Vallecas 

    Profesor de francés del IES Palomeras Vallecas

     

    Nous remercions vivement le professeur David Loranca pour son intervention dans cette activité. Pour nous c'est un honneur de l'avoir dans ce projet.

    Agradecemos profundamente al profesor David Loranca su intervención en esta actividad, para nosotros es un honor tenerle en este proyecto.

     

     

     

     

    Tous les vers de Miguel Hernández en français ont été traduits librement par Katerina.

    Todos los versos de Miguel Hernández en francés han sido traducidos libremente por Katerina.

     

    Les photographies ont été prises par Abel dans la station de Métro .Miguel Hernández à Madrid.

    Las fotografías han sido hechas por Abel en la estación de Metro Miguel Hernández en Madrid.

     

     

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  • Vers de Victor Hugo et de Miguel Hernández / Versos de Víctor Hugo y Miguel Hernández

    Les portes de Madrid / Las puertas de Madrid
    Madrid
    Élégie / Elegía
    Vent du peuple / Viento del pueblo
    Tout est plein de toi / Todo está lleno de ti
    Madrid

    Eres mi casa, Madrid, mi existencia.

    Madrid

    Tu es ma maison, Madrid, mon existence.

    Las puertas de Madrid

    Las puertas son del cielo
    las puertas de Madrid.
    Cerradas por el pueblo
    nadie las puede abrir.

    Les portes de Madrid

    Les portes viennent du ciel
    Les portes de Madrid.
    Fermées par le peuple
    Personne ne peut les ouvrir.

    Elegía

    A las aladas almas de las rosas
    del almendro de nata te requiero,
    que tenemos que hablar de muchas cosas,
    compañero del alma, compañero.

    Élégie

    Aux âmes ailées des roses et
    De l'amandier doux je te cherche,
    Parce que nous devons parler de beaucoup de choses,
    Compagnon de l'âme, camarade.

    Todo está lleno de ti

    Por las calles voy dejando
    Algo que voy recogiendo:
    Pedazos de vida mía
    Venidos de muy lejos.

    Tout est plein de toi

    Dans les rues je laisse
    Quelque chose que je recueille :
    Morceaux de ma vie
    Venus de très loin.

    Viento del pueblo

    Vientos del pueblo me llevan
    Vientos del pueblo me arrastran
    Me esparcen el corazón
    Y me avenan la garganta.

    Vents du peuple

    Vents du peuple m'emportent
    Vents du peuple m'arrachent
    Me brisent le cœur
    Et m'assèchent la gorge.

    Mañana, al alba...

    Mañana, al alba, cuando blanquea el campo,
    Yo partiré. Mira, sé que me esperas.
    Iré por el bosque, iré por la montaña.
    No puedo permanecer lejos de ti más tiempo.

    Demain, dès l'aube...

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Liberté, égalité, fraternité

    On se hache, on se harponne,
    On court par monts et par vaux;
    L'épouvante se cramponne
    Du poing aux crins des chevaux.

    Et l'aube est là sur la plaine !
    Oh! j'admire, en vérité,
    Qu'on puisse avoir de la haine
    Quand l'alouette a chanté.

    Libertad, igualdad, fraternidad

    ¡Fuego! ¡sangre! ¡destrucción!
    Se saltan montes y llanos:
    el pavor crispa las manos
    en las crines del bridón.

    Y en tanto, el alba clarea…
    ¡Oh! ¡mucho me admira, a fe,
    que oído al odio se dé
    cuando la alondra gorjea!

    Los nidos

    Y en la selva el rincón desconocido
    donde no llegan del mundo los rumores.
    Como esconden los pájaros su nido,
    vamos allí a ocultar nuestros amores.

    L'hirondelle au printemps

    Dans les bois, la clairière inconnue et muette
    Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
    L’oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.

    Ayer, al anochecer

    De súbito atraído quizá por una estrella,
    volviste al éter puro tu rostro soñador...
    Y dije a los luceros: "¡verted el cielo en ella!"
    y dije a tus pupilas: "¡verted en mí el amor!"

    Hier, au soir

    Voyant la nuit si pure, et vous voyant si belle,
    J’ai dit aux astres d’or : Versez le ciel sur elle !
    Et j’ai dit à vos yeux : Versez l’amour sur nous!

    Melancholia

    Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
    Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
    Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
    Ils s'en vont travailler quinze heures sous les meules ;

    Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
    Dans la même prison le même mouvement.
    Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
    Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
    Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

    Ils travaillent. Tout est d'airain , tout est de fer. 
    Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
    Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue. 
    Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

    Melancholia

    ¿A dónde van todos estos niños, ninguno de los cuales ríe?
    ¿Estos gentiles seres pensativos, que por fiebre está perdiendo peso?
    ¿Estas niñas de ocho años que vemos caminando solas?
    Van a trabajar quince horas debajo de las piedras de molino;

    Ellos van, desde el amanecer hasta la tarde, lo hacen para siempre
    En la misma prisión, el mismo movimiento.
    En cuclillas bajo los dientes de una máquina oscura,
    Horrible monstruo que mastica quién sabe qué en las sombras,
    Inocentes en una colonia penal, ángeles en el infierno,

    Ellos trabajan. Todo es latón, todo es hierro.
    Nunca nos detenemos y nunca jugamos.
    ¡También qué palidez! La ceniza está en sus mejillas.
    Apenas es de día, ya están cansados.