Je reviendrai heureux, après un beau voyage,
Qui valait un détour de quarante saisons,
J’aurais joué de ruse, déjoué les trahisons,
Et reçu la sagesse comme un grand héritage
Je reviendrai plus fort de mes vagabondages
Subissant les colères du dieu Poséidon
De la cité de Troie, au port des Lestrygons
Des rives d'Ogygie, à l’île des Lotophages
Je reviendrai, comme un cheval qui caracole
Sans guide, sans carte, sans même une boussole
Rempli de souvenirs et bien moins ignorant
Je reviendrai grandi sur le chemin de l’école
Aussi libre que l’air et porté par Éole
Virevoltant et tournant pareil au boomerang.