Exil à Berlin

  • Heureux qui comme Ulysse a vu les paysages,
    Dévoiler leur beauté, au loin sur l’horizon
    Et puis est retourné tout seul, sans cargaison
    Laissant son équipage, sur l’île des Lotophages!

    Quand reverrai-je, hélas, d’elle le beau visage,
    Et les cheveux bouclés, luisants sous les rayons ?
    Reverrai-je enfin le pas de ma maison,
    où l'on fit tant de rêves sans l’ombre d’un nuage ?

    Plus me plaît le destin imposé par les Dieux,
    Que de Brandebourg, la porte et le front luxueux,
    Plus qu’un mur éffondré, les ruines Byzantines.

    Plus mon lac Pamvotida, que Francfort sur le-Main,
    Plus l’ours de Pérama que celui de Berlin
    Plus que l’or et l'argent, mes passions enfantines!