Alejandra Fernandez, de Puente la Reina (Espagne)

  • 35 ans,  divorcée,    Uruguay,    Maitresse    d'école. Elle est en Espagne parce qu’elle veut voyager.

    Elle a écrit :

    1ères Lettres d’Alejandra

    les enfants réfugiés, l’adoption, le divorce.

    1. à son amie Carolina qui habite à Estella, une ville de l’Espagne.

    Salut ma chère Carolina!

    Je t’envoie cette lettre pour te raconter que Mathias m’a prononcé le divorce il y a 2 mois, ces mois ont été horribles pour moi. Je n’arrive pas à le surmonter.

    J’ai pensé que la meilleure solution est de faire les choses que j’aime le plus, travailler avec des enfants. Je te propose d’aller chez toi en Espagne pour les premières semaines, pendant que je trouve une maison pour m’installer. Qu’est-ce que t’en penses ?

    Bisous mon amie.

    PART 2 : Lettre d’Alejandra

    2. à sa sœur Marisa qui habite à Uruguay, une semaine après être arrivée en Espagne.

    Salut ma sœur !

    Je t’écris d’Estella, le voyage a été très bien et je suis arrivée la semaine dernière. L’Espagne c’est très diffèrent d’Uruguay mais je me suis très bien adaptée. Les personnes d’ici sont très sympathiques, la vie ici est incroyable et je suis très contente parce qu’avec ce changement je peux parler de Mathias sans douleur.

    Mon amie Carolina est une travailleuse sociale et maintenant elle travaille avec des réfugiés de la guerre de Syrie. Dans la mairie d’Estella ils ont préparé une salle pour les assister. Comme ils n’ont pas beaucoup de volontaires et je suis maîtresse d’école je suis là pour donner une éducation aux enfants. Je suis heureuse parce que je travaille avec des enfants et aussi parce que j’aide des familles.

    J’ai connu un petit enfant qui s’appelle Djamel, son histoire est terrible, très traumatique pour un enfant de 5 ans. Il est orphelin parce que ces parents ont été victimes du massacre syrien. Djamel n’a personne à son côté, il est très mignon et je pense l’adopter mais ça suppose beaucoup de paperasse. Tu sais que mon rêve c’est d’être maman.

     Vraiment c’est très compliqué la situation des réfugiés et je dois apporter mon grain du sable, en fait tout le monde devrait aider… Mais bon l’humanité est comme ça.

    Tu me manques ma sœur, c’est difficile d’être loin de toi… je t’aime.

    Bisous pour toute la famille.

     

    3. à sa sœur Marisa qui habite à Uruguay (3 moins après l’arrivée d’Alejandra)

    Salut Marisa!

    J’ai beaucoup de choses à te raconter, mais avant tout, comment ça va la famille? J’espère que bien.

    Est-ce que tu te rappelles de Djamel ? Bon, j’ai commencé à faire la paperasse pour l’adoption, j’ai passé beaucoup de temps à penser à cette décision et je suis arrivée à la conclusion qu’adopter  Djamel c’est la meilleure option.

    Le petit est d’accord avec moi, il est heureux d’avoir trouvé une maman.

     Je vais te raconter l’histoire de comment à commencé ma rencontre avec Djamel: quand je suis arrivée ils m’ont dit de m’occuper des enfants pendant que leurs parents parlaient avec les volontaires, mais après la réunion tous les enfants étaient retournés avec leurs parents sauf un petit enfant effrayé, Djamel. Je suis allée pour parler avec lui et je lui ai demandé où étaient ses parents. Il ne me comprenait pas, j’ai essayé de l’aider à comprendre avec des dessins. Il m’a dessiné toute son histoire et moi la mienne. C’était très émouvant !

    Zut ! On vient de m’appeler du travail, je dois y aller, je te raconterai la suite plus tard,

    Bises en vitesse !

    Alejandra