Débattre: À la recherche d’indices visuels/ iconiques dans l’album

  • Objectif: chercher dans les illustrations tout ce que le texte ne nous dit pas!... (mise en évidence de l’importance du rôle de l’image dans l'album).

    Notre première lecture des images...

     

          

    Sur l’image, nous voyons un parc avec des couleurs magnifiques. Nous voyons aussi la satue d'un Cupidon, le symbole de l'amour. (Francisca Neves et Pedro Leandro)

    Sur l’image nous voyons le parc, où il y a  des arbres qui brûlent, et  la mère de Charles et leur chienne, Victoria, qui rentrent à la maison. Nous voyons aussi le ciel bleu et quelques nuages. (Manuel et Pedro)

       

    Et voilà que nous avons découvert le Petit Prince sur cette image. Qu' est-ce qu'il fait là? (André et Tomás).

    Et maintenant, à la echerche d’indices iconiques dans l'album à l' aide de Mme Ana Paula Reis, professeur d' Éducation Visuelle portugaise...

     

    Voici quelques consignes:

    a) Faites attention au paysage et à ses transformations.

    b)  Remarquez qu’à  chaque voix correspond une saison (faites attention aux arbres, aux couleurs …).

          

     Nous voici en train de découvrir qu' à chaque personnage correspond une saison: l'automne à la mère de Charles, l' hiver au père de Réglisse, le printemps... (complétez!) 

    c) Découvrez l’ancrage surréaliste, particulièrement les références à René François Ghislain Magritte:

    - Les arbres (visages humains, en flammes, chapeaux, fruits, gorilles)

    - La forme des ombres

    - Les réverbères (chapeaux, nuages, couronnes)

    - Les nuages (chapeaux)

    d) Découvrez  aussi les allusions à:

    - Edward Hopper (la maison)

    Nous venons de découvrir aussi que cette maison est une reproduction fidèle d'une œuvre d' Edward Hopper, un peintre naturaliste américain. C' est à qui cette maison? Oui, c' est vrai, elle est à Charles.

    - King-Kong (un personnage de la culture cinématographique)

    - Marie Poppins (un autre personnage de la culture cinématographique)

    - Leonardo da Vinci  (“La Joconde”)

    - Frans Hals (“Le chevalier souriant”)

        

    Le Chevalier Souriant et la Joconde, ainsi que le Père Noël, ont une attitude vraiment différente avant et après la promenade au parc, n' est-ce pas? Maintenant, il faut découvrir pourquoi... 

    - Munch  (“Le cri ”)

    - Des statues gréco-romaines

            

    - Des illusions d'optique

          

    - La Fontaine de Neptune à Florence, de Bartolomeo Ammannati

    On partage la présentation utilisée par Mme Ana Paula en classe. 

     

     

     

    D'autres découvertes...

    d'après les débats en classe (3F et 3G, Italie)

     

    Merci, les amis, pour avoir partagé vos résultats. À partir de l'étude de nos copains portugais, en classe nous avons essayé de comprendre le signifié de la présence de certains icones tout au long du déroulement de l'histoire. Cet activité de interprétation nous portera à raissoner sur le choix pour l'écriture de la cinquième voix que nous allons voter dans le Titanpad>>>.

     

    La lampe

     

    La lampe fait son apparence

    - à la page 10 du livre. Ici elle sépare deux personnes, la mère de Charles et le père de Réglisse.

    La lampe marque ici la profonde différence, sociale économique peut-etre culturelle, de genre, de types, entre les deux. L’un assis et l’autre début. Est-il possible qu’ils s’installent sur le meme banc?

    - À la page 32 du livre.

    Ici elle sépare comme la nuit du jour, l’orage de l'hiver du soleil de l’été. D’une coté, Charles le garcon. Et, de l’autre, Réglisse la fille. La peur contre la joie. Est’il possible que dans la meme journée il y a deux saisons différentes?

    - A’ la page 15, la lampe éteinte s’illumine à la page 19 en devenant une fleur.

    Technologie et nature, le jour et la nuit. Est-ce que c'est une transformation possible?

    C’est inévitable de ne pas penser  au chapitre XIV du Petit Prince, où l’allumeur de réverbères lutte contre les temps et l’espace pour régler le passage du jour et de la nuit.

    La lampe, dans Histoire à quatre voix comme dans le Petit Prince (que nous retrouvons se promener dans l’illustration à la page 8 du roman de Browne, et encore l’avion détruit auprés du Toboggan à la page 23) est indice du temps désordre. 

    Le matin, l’aprés-midi, le soir et la nuit comme l’automne, l’hiver, le printemps et l’été, se melent dans la narration d’un épisode, la promenade au parc, qui objectivement se passe dans un trés précis instant. Toutefois le lecteur ne connait pas ce précis instant, car il est transporté dans les temps et l’espace personnelle de chaque personnage. Sur le plan de la subjectivité, rien n’a plus de contour précis et meme la séparation entre le monde de l’artificiel et du naturel se confondent pour devenir une seule chose avec les sensations et les emotions des personnages. C’est ainsi que nous verrons dans les illustrations, les arbres qui ont la bouche pour crier, les nuages qui ont la forme des chapeau, les feuilles des buissons qui sont des oranges ou des poires…et une lampe qui est ancré dans le trottoir pour devenir une fleur de lys. 

    Cela dit, nous allons proposer la lampe ou bien l'allumeur de reverbères de St. Exupéry comme cinquième voix.

    Groupe de travail 1 (Michela, Ornella, Marian, Mariachiara, Arianna, Rosa, Hichri)

     

    La mer

     

    Photo de Ornella Buonagura, la mer òù Pinocchio se plonge et où il sera engouffré par la baleine. C'est une moment du musical Pinocchio auquel nos etwinners ont participé, 18 février 2017.

    Nous trouvons à la page 32 la statue d'un Triton-singe que, comme nos amis portugais ont souligné, est la reproduction d'une fontaine qui se trouve à Florence (Bartolomeo Ammanati), la patrie de la Renaissance.

    Mais la "renaissance" n'est pas seulement une référence culturelle... .

    Dans l'illustration de Anthony Browne à la page 32 il y a, au fond, une queue de baleine et aussi l'eau qu'elle pulvérise.

    Est-que c'est Moby Dick? ou qui?

    Au lecteur la réponse. Nous avons pensé à Pinocchio, la marionnette qui pour devenir enfant passe mille aventures jusqu'à être engouffré par une baleine.

    Pour nous cela symbolise l'abandon de la protection des parents de la part des jeunes qui veulent explorer le monde meme face aux dangers. Pinocchio connait tant de malheurs, mais quand il plonge dans la mer et il est mangé par la baleine, sa conscience est née de nouveau, il connait une renaissance.

    La mer symbolise l'eau où l'on vient à la vie, comme l'eau maternelle.

    La référence à la mer dans le livre de Anthony Browne, se trouve à la fin de l'histoire, quand Charles est en train de rentres chez lui, page 35.  

    Charles, dans le parc avait abandoné sa mère pour explorer le parc avec son amie Réglisse. Le soir il rentre à sa maison sous l'ombre protective de sa mère, il regarde en arrière avec un visage preoccupé.  

    Avant d'entrer, une dangereuse mer noire s'ouvre devant les deux. C'est peut être une invitation à se plonger pour venir à une nouvelle vie? On a peur de cela, on a peur d'abandoner la protection des parents, mais on est aussi animé par le désir d'explorer, de connaitre les autres et le meme. Peut-etre que l'on grandit si l'on se plonge dans la mer.

    Cette interprétation nous plaise beaucoup, parce que nous aussi nous sommes des jeunes ados qui voudraient, comme Pinocchio découvrir le monde sans consience des dangers et, d'autre parte, comme Charles nous avons peur de laisser la protection des adultes. 

    Pour ce motif, nous allons proposer Pinocchio comme cinquième voix pour la continuation de cet histoire.

    Groupe de travail 2 (Camilla, Gaia , Alessandro, Bruno, Angela)

     

    La fleur

     

    Les fleurs qui prennent vie sur le foulard de la mère de Charles, comme la fleur que le garçon donne à Réglisse, sont symbole d'amour pour ce qui grandit.

    Comme l'amour de la mère pour son fils, trop grand et furieux, comme l'amour délicat symbolisé par le don que Charles fait à Réglisse. Comme l'amour du Petit Prince pour sa fleur. Comme notre amour pour les fleurs détruites devant notre école et pour lesquelles nous avons mené une campagne contre le vandalisme..

    Fleurs dessinées sur le foulard qui prennent vie, artifice qui devient naturel. Fleur déchirée, fleur de papier.

    Pour nous la fleur est devenu symbole de notre volonté à soigner à la fois nous memes, et le monde que nous habitons.

    La fleur que Charles a donné à Reglisse est devenu pour nous symbole d'une petite histoire qui s'est passé à l'école. Allez voir la section Agir ensemble pour une monde plus solidaire.

    Groupe de travail 3 (Mariateresa N., Mariateresa S., Luigi, Pasquale, Claudio, Alessandro, Anna Pia, Alessia, Claudia)

     

    Cliquez pour voyer le pdf avec Lumin, La fleur et la rose>>> (MariaTeresa Nunziata, classe 3F, Italie)

     

    Le chapeau

     

    Le chapeau rouge accompagne toute l'histoire. C'est le chapeau qui couvre la tete de la mère de Charles. Ce chapeau nous rappelle les premières pages du Petit Prince, lorsque l'aviateur raconte de ses experiments de dessin. Il voulait representer des animaux, mais les autres interprétaient les dessin comme la reproduction d'un chapeau. Enfin, il y a la référance a Magritte.

         

    La question est: est-ce que c'est un chapeau? On devrait répondre, à la Magritte: Ceci n'est pas un chapeau.

    Alors, le chapeau cache ce qu'il y a dedans. Qu'est-ce qui se cache dans la tete de la mère de Charles? Ses peurs, sa cecité à voir les choses sous un autre point de vue. Et encore, le chapeau représente peut etre une invitation de l'auteur à commencer la lecture avec des yeux bien ouverts, attentifs et percants pour réussir à voir au delà de formes, pour gouter ce qu'il y a de caché.

    Si l'on voulait continuer l'histoire de Anthony Browne, on pourrait donner un voix au chapeau ou meme au petit prince.

    Groupe de travail 4 (Luigi N., Giustino, Pasquale D., Andrea)  

     

    Le roi des singes

     

     

    La votation pour choisir la cinquième voix a établi que King-Kong sera notre cinquième voix. Oui, le roi de singes. Dans l'illustration de Anthony Browne on le voit installé sur une gratte-ciel (l'image la plus significative du film) mais nous ne devons pas oublier que le monde illustré dans Histoire à quatre voix est tout peuplé par des singes. Deux choses nous voudrions mette en évidence:

         1) La vision d'en haut (King Kong est comme un dieu "je pouvais tout voir" (c'est ainsi que commence le récit de la 5ième voix), en effet il est le roi des singes, le plus fort);

         2) La vision naturaliste (Il se trouve non pas sur un gratte-ciel, l'image la plus importante du mythe de King Kong, mais sur "ce haut immeuble", une chose quasi étrange pour le roi de la nature primitive.

    Roi de la nature, roi des créatures qui peuplent son monde, c'est King- Kong. Le gorilla pris par une troupe d'acteurs qui porte le gigantesque singe dans le monde civilisé qui regarde avec stupeur à l'existence de cet épouvantable, terrifiante, grande créature.

    Nous avons pensé que "sur ce haut gratteciel" il domine la scène comme un dieu...et, en fait, une comète lui est proche: la comète qui annonce la naissance de Jesus. A-t-il des pouvoirs surnaturels?

    C'est lui qui a transformé la lampe en fleur? qui a donné la vie à la Joconde et au Chevalier? qui transforme le mendiant Père Noël en danseur? qui a installé les lumières sur l'arbre sans feuilles et qui à allumé l'immeuble comme s'il fût l'arbre de Noël? c'est lui qui a réuni le cœur blessé dans un cœur rouge sur le mur? 

     

    Groupe de travail  par classe (3F)

         

    La vision de King-Kong fonctionne comme le zoom d'un appareil photo, de la large vue il commence à restreindre le focus pour s'approcher à un sujet et pour l'agrandir en premier plan. King, en anglais le roi, est à la fois le dieu Neptune (divinité de la mer), il est le créateur-dieu qui annonce avec la comète un miracle, une naissance, Noël. Il est, peut-être, une divinité primitive qui s'incarne dans les éléments de la nature, et donc il est partout dans les scènes sous forme de lampe avec la couronne, où caché à l'intérieur du chapeau. Il dispose d'un pouvoir exceptionnel, celui de réunir les choses qui sont apparemment séparées: la nature primitive et la civilisation, la nature et l'art. C'est ainsi que les arbres acquièrent des expressions humaines, que les nuages ont la forme de chapeau, que les lampes deviennent des fleurs, que les ombres reflètent les contours des crocodiles, que les œuvres d'art prennent vie. C'est lui l'auteur? 

     

    Groupe de travail par classe (3G)

     

     

     

    "Selon moi, dans le livre "Une histoire à quatre voix" de Anthony Browne, les personnages sont des singes parce que l'auteur voudrait rendre visible la face cachée de notre âme, c'est-à-dire notre inconscient où se trouvent nos instincts primaire et où peuvent cohabiter la colère et la haine avec le bien et l'amour."

    Pasquale Simonetti, classe 3 G, Italie

     

     

    L'intérpretation des images du livre et les liens avec les activités du projet eTwinning et de notre école 

     

    Cliquez sur l'image interactive faite avec Thinglink.

     

    Classes 3G et 3F, Italie

    Commentaire: Chers amis, vous avez fait un travail magnifique! Nous avons appris tant de choses ensemble...

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