Bilan_Italie

  • La mobilité en Italie dans la région de Milan et de Monza Brianza a permis de constater que depuis quelques années les élèves allophones et ceux de la Seconde génération ont augmenté de façon conséquente d’autant plus que le taux de natalité des italiens dans ces régions est bas. Ceci a conduit la politique éducative à revoir ses lignes de conduite en matière d’intégration des élèves allophones. La Lombardie, région économiquement favorisée, est la région qui accueille le plus d’élèves étrangers en Italie : 25% d’entre eux. Les élèves allophones récemment arrivés en Italie et les élèves étrangers dits de « seconde génération » sont considérés dans une directive datant de 2012 comme des élèves à besoins éducatifs spécifiques « BES bisogni educativi specifici ». Depuis 1994, un décret impose l’obligation scolaire jusqu’à 16 ans de tous les enfants, quelle que soit la situation administrative des familles. La capacité à travailler en réseau est une force du système éducatif italien. Les chefs d’établissements font appel aux associations pour recruter des médiateurs, des facilitateurs et aussi bien la municipalité que le gouvernement participent financièrement aux initiatives prises localement pour mieux accueillir ce public. Dans chaque école, il y a un référent pour l’inclusion et l’intégration qui coordonne ce travail entre l’école et les associations.

    Comme en Italie les cours se terminent à 13H, certains enfants sont livrés à eux-mêmes les après-midis, notamment ceux qui rencontrent des difficultés sociales auxquelles parfois se greffent des problèmes d’identité en tous les cas pour les élèves étrangers. Certains ne se reconnaissent pas  dans la culture italienne et méconnaissent  les codes et les valeurs de la culture d’origine de leurs parents. Pour éviter que certains ne basculent dans le désœuvrement ou la délinquance, un réseau se crée parfois, qui associe commissaire de police, prêtre, services sociaux, autorités judicaires, adjoint au maire chargé de l’éducation et chef d’établissement. Ils se réunissent régulièrement pour échanger des informations sur les enfants fragiles et leur proposer des activités après l’école (atelier de cinéma, de théâtre, de jardinage…). Des retraités ou  bénévoles peuvent accompagner les élèves dans ces activités. Un projet artistique, culturel est très souvent mené pour amener les élèves allophones à mieux connaître l’endroit où ils vivent, c’est un moyen de faire en sorte qu’ils s’approprient la culture italienne.