Meeting with David Smétanine , paralympic champion !

  • Rencontre avec un champion : David Smétanine !

    Le vendredi 12 mai, nous avons eu la chance de rencontrer le nonuple médaillé paralympique de natation David Smétanine.
    Notre champion, membre du comité des athlètes soutient la candidature de Paris 2024. Il est arrivé dans la classe à 10h.
    Nous lui avons chanté une chanson qu’on a écrite sur la valeur du sport pour l’accueillir.




    David nous a remercié et nous a montré la médaille qu’il a gagné aux Jeux de Rio sur le 50m nage libre. C’est une médaille d’argent. Elle pèse 540g.
    Les médailles sont les mêmes pour tous les athlètes (sauf la matière) aux Jeux. Sur la tranche, on peut lire le nom de l’épreuve sportive gagnée. C’est écrit en anglais.


    Il nous a également parlé des mascottes , des symboles de Rio comme "L’arbre" pour sensibiliser le public au problème de la déforestation de la forêt amazonienne.


    Ensuite, on a parlé des valeurs des Jeux Olympiques et pourquoi il pensait que c’était la compétition sportive la plus importante.

     

    Interview :
    Nous avions préparé des questions. 27 questions pour une belle interview !

    En voilà le résumé :

    - A quel âge avez-vous commencé la natation ? Avez-vous pratiqué d’autres sports ?

    J’ai commencé la natation à l’âge de 6 ans parce que mes parents voulaient que je sache nager et que je sois à l’aise dans l’eau.
    J’ai aussi pratiqué le judo. J’ai obtenu une ceinture noire à l’âge de 15 ans.

    - Pourquoi avez-vous choisi la natation ? Quelles étaient vos motivations ?

    A 16 ans, j’ai repris la natation en compétition. J’ai toujours été à l’aise dans l’eau. C’est un sport que j’aime.

    - Que vous apporte la natation dans votre vie de tous les jours ?

    La natation et la compétition m’apportent du plaisir et de la confiance en soi grâce aux challenges que j’arrive à réaliser.
    Elle me permet de me dépasser et à affronter la vie chaque jour.

    - Combien d’heures consacrez-vous à votre entraînement par semaine ? Combien de longueurs parcourez-vous lors d’une séance d’entrainement ?

    Je m’entraîne environ 20-21 h par semaine donc 3h à peu près par jour.
    Lors d’une séance d’entraînement, je parcours environ 3km.

    - Quel est votre record personnel, sur quelle distance ?

    J’ai détenu plusieurs records de France, d’Europe et olympique en particulier sur le 50m, 100m, 200m au dos, à la brasse et en crawl. Il ne me manque qu’un record en papillon.

    - Quelle est la plus longue distance que vous ayez parcourue en compétition ?

    En compétition, ma plus longue distance est le 400m.

    - Combien de temps avez-vous mis pour réapprendre à nager après votre accident ?

    J’ai mis une grosse année pour réapprendre à nager et 6 ans avant de retrouver la compétition et le haut niveau.

    - Comment parvenez-vous à nager sans l’usage de vos jambes ?
    J’utilise les bras pour me propulser, ils me servent de moteur. Mes jambes doivent être bien alignées et mon corps bien à l’horizontal.

    Lors de courses longues des nageurs valides, le battement des jambes est léger contrairement à des courses courtes où les battements sont très importants.
    Ca prouve qu’on peut bien nager sans l’usage de ses jambes.

    - Lorsqu’on a regardé des vidéos de vos courses, on s’est demandé comment vous commenciez au niveau technique ?

    Je pars allongé dans l’eau et je me propulse avec les bras.
    Le fait de ne pas plonger nous retarde d’environ 15m par rapport aux valides.

    - Avez-vous un entraînement spécifique avant une compétition ?

    Bien avant la compétition, on fait du foncier : on parcourt de longues distances.

    15 jours avant, on pratique l’affutage : on parcourt de courtes distances mais très rapidement .
    C’est pour se mettre dans les conditions de compétition.

    Lors de mon échauffement avant une course comme le 50m nage libre de Rio, je ne parcours que 800m.

    - Trouvez-vous qu’être sportif de haut niveau est très contraignant ? Fait-on des sacrifices ?
    Il ne faut pas manquer d’entraînement. Si on se blesse, on essaie de s’entraîner quand même sinon on perd rapidement notre niveau.
    C’est parfois très dur physiquement et mentalement...

    C’est un peu contraignant au niveau alimentaire, il faut garder son poids de forme surtout avant les compétitions.

    - A quoi pensez-vous avant la compétition ?

    Je pense aux fondamentaux, aux gestes techniques que je dois faire. Je me concentre.

    - Quelle est la médaille ou la victoire qui vous a le plus marquée ?

    - Quelle est la médaille ou la victoire qui vous a le plus marquée ?

    Il y en a 3 : ma 1ère médaille à Athènes et mes médailles d’or à Pékin. Pour la dernière, à Pékin, tous les autres athlètes français étaient venus me soutenir.
    C’était très intense...

    - Quelle a été votre pire déception sportive ? Et quand ?

    C’est lorsque j’ai perdu une 3ème place pour 1 centième lors de mes 1ers jeux. J’ai été 2 fois 4ème.

    - Lors d’une compétition, comment gérez-vous la pression ?

    Je m’approprie les encouragements du public, je pense aux techniques et si je me suis bien entraîné, il n’y a pas de raison de stresser.
    C’est comme pour vos évaluations à l’école, si on a bien travaillé, si on s’est bien entraîné, il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal.

    - A quelle occasion ressentez-vous le plus d’émotion lors d’une compétition sportive ?

    C’est lorsque je suis sur un podium , lorsque j’entends la Marseillaise et que le public chante avec moi.

    - Quand avez-vous senti que vous pourriez devenir un champion ?

    C’est en 2002 lorsque je me suis qualifié pour les championnats d’Europe.

    - Vous découragez-vous parfois à l’entraînement, en compétition ?

    Oui, je me décourage parfois à cause de la dureté des entraînements.
    Mais il faut persévérer et ne jamais abandonner.
    Il faut recommencer encore et encore.

    - Avez-vous une alimentation particulière ?
    Oui, il faut manger des aliments énergétiquement intéressants, des fruits-légumes-féculents...Il ne faut pas manger de la choucroute avant la compétition.
    Il faut être à son poids de forme avant et pendant une compétition. Il ne faut pas faire d’excès.

    - Quel était votre rêve d’enfant ?

    Je voulais participer aux Jeux et devenir champion olympique.

    - Pourquoi soutenez-vous Paris 2024 ? Que pensez-vous que ça apporte à la France, aux gens ?...

    Les jeux sont la plus belle des compétitions.
    Avoir les jeux dans son propre pays serait formidable. On les attend depuis 1924.
    Ça crée des liens entre les gens ...
    Cela permettra aussi en France de développer la place du sport avec des équipements adaptés, de travailler sur l’environnement, de développer des programmes pédagogiques autour du sport dans les écoles ...

    Les valeurs olympiques de respect, d’honneur, de fair play font des jeux des vrais moment de partage. Le côté festif des jeux est très important.
    Aux jeux, tous les athlètes sont logés à la même enseigne, il n’y a pas de différence. Tous les sports sont médiatisés contrairement aux autres compétitions sportives.

    C’est aussi un moyen de plaider la cause handisport en France...

    - Avez-vous un modèle de sportif ?

    J’ai plusieurs grands modèles, de grands champions qui m’ont donné envie de participer aux jeux.
    J’adorais Carl Lewis, un champion américain. Il a gagné le 100m, le 200m, le relais 4x100m et le saut en longueur aux Jeux de Los Angeles.

    Jesse Owens : pour ce qu’il incarnait par rapport à Hitler aux jeux de Berlin. Le black power contre le racisme .

    Jesse Owens :

    - Quel conseil pourriez-vous nous donner pour nous aider à devenir sportif de haut niveau ?

    L’envie, toujours s’entrainer et croire en ses rêves.

    - Quelle est, selon vous, la qualité essentielle pour un sportif de haut niveau ?

    C’est la persévérance.

    - Aimez-vous plus nager pour votre plaisir ou en compétition ?

    Les deux, la compétition m’apporte du plaisir tout autant que nager librement.

    - Avez-vous eu la tentation du dopage ?

    Jamais, je n’en ai eu la tentation car ce serait injuste envers les autres. Ce serait comme voler une médaille à quelqu’un qui l’aurait plus méritée. Je ne pourrais plus me regarder dans une glace.
    On a fait le serment olympique et on a signé une décharge qui prouve notre intégrité.
    Quand tu te bats pour ces valeurs, tu ne peux pas penser à tricher et te doper.
    C’est une question d’éthique.

    - Quelles études avez-vous fait et était-ce difficile de concilier sport et études ?

    On ne peut pas se cantonner de faire que du sport. Personne ne pouvait me dire que je gagnerai des médailles donc c’était essentiel de faire des études : c’est un équilibre.
    Il faut être éduqué et faire du sport. L’épanouissement passe par les études également...Il faut avoir plusieurs cordes à son arc.

    Après cette interview, nous avons montré et expliqué une partie de notre travail effectué grâce à notre projet "un esprit sain dans un corps sain".

    - Des panneaux avec des champions olympiques internationaux, avec les champions français paralympiques de Rio 2016, de champions olympiques suédois, italiens et roumains.

    Pour ces champions suédois, italiens et roumains, c’était le travail de nos correspondants. On communique en anglais en général. Ca permet d’apprendre la langue et de connaître leur culture.

    - Des panneaux exposant nos productions pour les défis proposés par le CNOSF comme la rédaction de lettres aux membres du CIO, nos œuvres "cultures du monde et culture olympique" et "partageons Paris 2024"...

    - notre padlet collaboratif avec des productions (photos, dessins, clip vidéos) envoyés par des écoliers, collégiens, lycéens de toute l’Europe, de Turquie et de Tunisie pour montrer leur soutien à la candidature de Paris pour les jeux de 2024.

    - un panneau particulier qui exposait nos séances de handball avec Virginie, une intervenante du rhodia club de Salaise sur Sanne.

    David nous a félicités pour tout ce travail, nous étions fiers.

    En fin de matinée, nous avons offert une des cartes de vœux que nous avions fabriquées pour le défi "carte de vœu 2017" à David. Nous sommes tous en photo dessus en train de pratiquer un sport différent.
    Au verso, on a dessiné le sigle de PARIS 2024 et on a tous signé.
    Ce sera un petit souvenir de son passage dans notre classe.

    Puis nous avons posé ensemble en faisant le signe de la Tour Eiffel !

    Pourvu qu’on gagne les jeux de 2024 !

    Notre champion, lui, nous a signé des autographes et a offert à la classe et à M. le maire un livre relatant les 25 ans des jeux handisport !



    MERCI DAVID !!!