Voyage scolaire Région Grand-Est

  • Bienvenue dans le journal de marche du déplacement de la classe "Défense et Sécurité globales" en Région Grand-Est, du 11 au 15 juin 2018.

             

     

    LUNDI 11 JUIN 2018 : DEPLACEMENT VERS STRASBOURG

    Il est 7 heures. Les élèves arrivent.

                        

    Après quelques heures de trajet sous la pluie et une traversée facile de l'Ile-de-France, la pause déjeuner à Reims a permis à tous de se reposer un peu. Départ à 14h20 en direction de Strasbourg. Le temps n'est toujours pas de la partie...

    Départ de Pré-en-Pail : Tout le monde est heureux de partir ! A 9H00, première pause sous la pluie. Encore une autre pause à 12H00, les estomacs se creusent !! Premières révisions dans le car sur les dates repères avec notre professeur. 13H30 : On mange ! On repart avec musique et chansons des années 80 ! Petite sieste pour tout le monde puis arrivée à Strasbourg, au Ciarus à 18H35 ! Le Ciarus est une auberge de jeunesse, située dans le centre de Strasbourg. Installation : 2 chambres de garçons et 2 de filles. Repas au self au RDC. Cette auberge de jeunesse est composée d’une salle de jeu, une salle de repos, un grand hall d’accueil et un self et aux étages, se trouvent les chambres. C’est vraiment moderne, rénové et propre. les chambres sont grandes, les plats sont copieux et bons, l’ambiance est cool ! Les chambres s’ouvrent à l’aide d’une carte magnétique (1 seule par chambre), c’est donc souvent que nous nous retrouvons à la porte de nos chambres, bloqués sans carte !        Loriane, Laura & Ryan.

    Il est 19h00 : Tout le monde est arrivé.

    Après le repas du soir pris à l'auberge de jeunesse, une "petite" excursion à pied est organisée pour découvrir très rapidement les richesses du centre ville.

     Monument aux morts place de la République (1936)

    A 20H30, nous sommes partis visiter le centre-ville et son patrimoine historique impressionnant :

    Tout d’abord, nous avons été admirer le monument aux morts, Place de la République (entourés de bâtiments majestueux, d’inspiration allemande). Son auteur est Léon-Ernest Drivier, il a été édifié en 1936 et son intérêt est de rendre hommage aux soldats et aux civils morts pendant les guerres (1914-1918 / 1939-1945 / 1946-1954 / 1954-1962). Le public visé est la population strasbourgeoise et le contexte de la création est très intéressant. En effet, Strasbourg est une ville à l’histoire particulière : française, elle devient allemande de 1870 à 1918. Après ce demi-siècle passé sous domination allemande, elle redevient française jusqu’en 1940, où pendant 4 ans, elle est partie intégrante du IIIème Reich. Puis en 1945, elle redevient française et aujourd’hui, elle est le symbole d’une ville trans-frontalière, européenne.

    Ce monument représente une femme, triste, symbole de la nation et de la patrie, qui soutient ses 2 fils, qui sont en train d’agoniser. Dans un dernier geste de désespoir, les 2 soldats, dénudés,   se donnent la main, dans un ultime geste de fraternité et de solidarité. L’un est français, l’autre allemand.

    Créé en 1936, ce monument se voulait un symbole de paix, il symbolisait la volonté de construire une Europe apaisée, une union entre des Etats, rivaux depuis des siècles. L’inscription «A nos morts» va dans ce sens car elle ne précise pas la nationalité des défunts.

                            Maxime & Maéva.

    Un des plus vieux restaurants de Strasbourg

    Ensuite, nous avons été dans les quartiers plus centraux, au coeur de la ville, autour de la cathédrale. Près de l’opéra, nous avons vu un monument en hommage au Maréchal Leclerc, et l’hôtel de ville, en rénovation. Nous avons pu découvrir des quartiers gentrifiés avec évidemment des magasins de luxe, comme Lacoste, Swarovski, ou encore Hublot. Beaucoup de restaurants, de terrasses de café (un starbuck !). Nous avons vu un magasin, Linvosges, qui fabrique du linge de maison haut de gamme : ce sont des produits à forte valeur ajoutée, symbole des espaces productif industriels qui se tournent vers ce créneau du luxe et du haut de gamme, pour résister à la désindustrialisation et aux délocalisations.

     

    La cathédrale a été construite à partir de 1015 ! Elle a un millénaire. Quelques pas plus loin, nous avons découvert un poteau qui est rattaché à une maison. Cela servait aux personnes riches pour mesurer leur tour de taille. Au Moyen-Âge, l’embonpoint était un signe de richesse et de réussite sociale, alors que de nos jours, être gros est considéré comme la maladie des pauvres. Dans ces quartiers centraux, les rues sont pavées, étroites et sinueuses, et les mobilités sont différentes. Les voitures s’y font rares ; les mobilités douces y sont privilégiées : zones piétonnes, VéloHOP en libre service. Le tramway est très présent.

    En dernier lieu, nous avons pu voir l’architecture alsacienne : maisons à colombages avec poutres de bois et torchis. Ces constructions, plus souples que celles en brique ou en pierre, présentent la particularité de mieux résister aux secousses sismiques.

    Julie et Jérôme

              

                                                                  La flèche de la cathédrale

    La place Gutemberg

     

    MARDI 12 JUIN 2018 : VISITE DU PARLEMENT EUROPEEN, ENTREVUE AVEC MADAME VIVIANE REDING, DEPUTEE EUROPENNE LUXEMBOURGEOISE

             

    Madame Viviane Reding a bien voulu nous faire l’honneur de nous recevoir pour une petite entrevue.

    Mardi matin, à Strasbourg, nous avons le privilège de pénétrer au Parlement européen. Nous remarquons très vite que les personnes qui travaillent au Parlement sont multilingues : un homme de nationalité grecque connaît 31 langues ! Tout d’abord, nous sommes accueillis par un ami de Mr Ludwig, administrateur au Parlement puis nous nous installons dans une salle de conférence où un conférencier espagnol nous narre l’histoire de la construction européenne :

    Suite à la Seconde Guerre mondiale, pour éviter tout autre conflit mondial, en 1951, Robert Schuman décide de créer an collaboration avec l’Allemagne la CECA : La Communauté Economique de Charbon et d’Acier (l’idée étant de mettre en commun ces ressources, indispensables à la fabrication des armes afin d’éviter tout retour possible à un conflit). La CECA contient 6 pays : la France, la RFA, l’Italie et la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.  Quelques années plus tard, en 1957, les traités de Rome créent la CEE, une union de pays soudés financièrement et économiquement. Puis, la CEE va s’agrandir et accueillir de nouveaux  pays, elle va passer de 6 à 15 en 1995. En 1992, le traité de Maastricht va modifier la CEE et créer l’Union Européenne. En 2007, on passe à 27 pays avec les pays de l’est de l’Europe et c’est en 2013 que la Croatie intègre l’UE. L’UE reste un territoire en construction et à géométrie variable car tous les pays adhérents sont libres d’intégrer ou de coopérer à des accords ou à des politiques, comme Shengen ou la zone Euro. Le R-U a décidé en 2016 de se retirer de l’UE, c’est le Brexit qui sera effectif le 29 mars 2019 à 23H00, heure de Londres !

    Théo, Mélanie, Anna & Lola.

     

     

    La fonction du Parlement européen est de voter les lois de l’Union Européenne. Le bâtiment a une architecture originale car il semble qu’il ne soit pas terminé aux étages supérieurs (comme l’UE qui est un territoire toujours en construction !) De nouveaux pays demandent à rejoindre l’Union européenne, comme le Kosovo ou la Turquie. Le Parlement a une superficie de 300 000 m2 : des bureaux, des salles de réunions … Il existe aussi dans l’UE d’autres villes où des institutions importantes sont présentes : Bruxelles et le Conseil de l’Europe, Francfort et la banque centrale européenne, Luxembourg et la cour de justice.

    La rencontre avec Mme Reding, député européenne luxembourgeoise, nous a beaucoup impressionné : elle nous a décrit son parcours pour devenir député, son envie de s’engager en politique afin de changer le monde, la société. Elle s’est battue pendant longtemps contre les opérateurs et a fait voter une loi pour que les utilisateurs de téléphones portables ne paient pas plus chers dans les pays de l’UE que dans le leur.

    Hugo et Mathis

     

    Nous sommes entrés dans l’hémicycle du Parlement, en pleine session plénière pour pouvoir observer les 751 députés qui malheureusement n’étaient pas tous là, à cause, ont-ils fait remarquer des grèves de la SNCF. Ils étaient réunis afin de voter des lois sur l’aquaculture, sur la modernisation de l’Enseignement au sein de l’UE et une loi sur la régulation économique. Nous sommes restés à peu près 30 minutes. L’hémicycle ressemble à une demi-sphère avec une place attitrée à chaque député, en fonction de son appartenance à un parti politique. Cela va de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Dans un parti, il y a plusieurs pays rassemblés. Chaque député a 1 minute 30 pour donner son opinion au reste de la salle. Nous utilisions des casques pour comprendre ce que les députés disaient ou débattaient car ils ne parlent pas tous la même langue : 22 langues sont utilisées ! Il y a 3 traducteur par langue. La salle est grande et très lumineuse, le public se trouve au-dessus des députés, comme dans des tribunes, des gradins. Les votes s’effectuent dans le calme, de 2 manières différentes : soit à main levée, soit par voie électronique. Celui qui mène la séance demande qui est pour, qui est contre et qui s’abstient. Le résultat du vote s’affiche sur un grand écran devant tout l’hémicycle. Une « cartographie » de la salle récapitule les votes : points verts (ceux qui sont favorables à la loi), points rouges pour les autres. On a remarqué que les partis extrême-droite ont tous votés contre les lois. Eurosceptiques ?

    Candice, Axel, Kilian.

     

     

    MERCREDI 13 JUIN 2018 : VISITE DES LIEUX DE MEMOIRE - VERDUN

     

     

     

    Cet après-midi, nous avons été au Mémorial de Verdun, inauguré en 2016, pour commémorer les 100 ans de la bataille ! Nous avons pu voir de nombreux débris, des photos, des vidéos et des images d’archives. Cela retrace vraiment la bataille, c’était très intéressant !

    Mélanie & Théo

              

     

    Dans ce mémorial, la vie des Poilus est souvent représentée pour montrer l’horreur des tranchées. Les grandes figures de cette guerre 14-18 et des batailles sont présentes (comme la Maréchal Pétain).

    Candice et Jérôme

     

    A l’ossuaire de Douaumont, nous avons commencé par voir à travers des fenêtres des os de soldats inconnus morts pendant la bataille de Verdun. Après, nous sommes rentrés dans l’ossuaire, un lieu de recueillement impressionnant pour rendre hommage aux soldats. Puis nous avons été voir le cimetière militaire où beaucoup de croix blanches s’alignent avec le nom des Poilus.

    Au mémorial, nous étions en visite libre et nous avons pu tout regarder et écouter. C’était vraiment bien. C’est un mémorial avec beaucoup d’objets

    donc c’est plus intéressant !

    Loriane, Kilian.

              

    Le Mémorial m’a fait réviser tout mon chapitre et il est très complet, avec tous ses objets, films et écoutes avec casques.

    Hugo

    Le mémorial de Verdun est un musée génial où nous avons pu apprendre de nouvelles choses, de façon ludique (animation, vidéo, film, textes). Il y avait aussi plusieurs objets et affaires appartenant à des soldats et des représentations 3D ont été créées pour nous plonger dans l’univers de la 1ère Guerre mondiale.

    Lola & Anna

    Nous trouvons que cela nous apporte une opportunité incroyable car c’est un endroit unique, qui nous replonge dans l’histoire de la France et également dans l’histoire de nos ancêtres.

    Julie

    JEUDI 14 JUIN 2018 : VISITE DU 53° REGIMENT DE TRANSMISSIONS - LUNEVILLE

             

     

    Cérémonie des Couleurs

    Dès l'arrivée de la classe au quartier Treuille de Beaulieu Diettmann à Lunéville, la Cérémonie de lever des Couleurs a débuté. Environ 600 des 800 personnels du régiment sont absents, soit en opération, soit en exercice, soit en formation, ce qui explique que les rangs sont clairsemés.

    Maison des Traditions

    La salle patrimoniale du régiment rassemble du matériel de transmissions en service dès la création de l'Arme, jusqu'aux conflits des années 1990. Un espace est réservé à l'armement qui était exposé au château de Lunéville avant l'incendie de 2003, durant lequel la partie militaire de cet édifice a été gravement endommagée.

    Mise en alerte d'un poste de commandement et de ses moyens de communication et d'information

    Ecole de noeuds et mise en place d'un pont de singe

    Entraînement au secourisme de combat de niveau 1

    Démonstration de techniques d'intervention opérationnelle rapprochée (TIOR)